Créer mon entreprise, moi ? Jamais ! Salariée pendant 22 ans, je ne pensais pas qu’un jour ma vie professionnelle prendrait un tel tournant. Et pourtant… Je suis devenue rédactrice web et community manager freelance, libre et indépendante ! Cela vous fait peur de franchir le pas, n’est-ce pas ? Moi aussi j’avais la trouille, mais j’ai foncé. Pas tête baissée, je vous rassure, parce qu’une telle aventure se prépare et nécessite un peu beaucoup d’organisation. Alors comment passer de salarié.e à entrepreneur.e ? Suivez-moi, je vous délivre ma méthode en 5 étapes.
1. Faire face aux doutes
Quel que soit le nombre d’années passées en tant que salarié.e, vous serez toujours confronté à cette situation indélicate : faire face au doute. Est-ce que j’ai le “profil” pour être indépendant ? Est-ce que je vais y arriver ? Est-ce que je vais vivre de mon activité ? C’est normal, la marche est haute et ce n’est pas juste décider si on part en vacances en Bretagne ou en Italie !
Vous êtes face au syndrome de l’imposteur, ce cher ami qui a bien du mal à quitter le cerveau des entrepreneur.es. Méritez-vous le statut de chef d’entreprise ? Avez-vous les compétences ?
Travailler la confiance en SOI
C’est le premier point à aborder pour chasser le doute et envisager l’avenir sous un angle objectif. L’état d’esprit dans lequel nous nous trouvons joue un rôle important dans la réussite de notre entreprise. Il faut s’armer de bonnes ondes, ne pas se précipiter et prôner la positivité. Plus vous évoluerez dans un environnement stable et serein, plus vous serez confiant.
Comment j’ai fait pour travailler cela ?
- le recueil de feedbacks : famille, amis, formateurs, collègues… Mon entourage a su me délivrer des signaux encourageants et m’a donné la force d’y croire. Les témoignages de réussites et la mise en avant de mes atouts m’ont confortée dans ce choix d’entreprendre ;
- Le yoga : une pratique qui m’a aidée dans le passé à surmonter le deuil et qui m’apaise beaucoup. En travaillant à la fois le physique et le mental, le yoga m’apporte de l’équilibre et donc de la confiance. Je prends le temps de me “pauser” et d’appréhender les choses avec discernement. Les exercices de respiration “les pranayamas” m’aident aussi à réguler le stress. En faisant preuve de bienveillance et de patience avec soi-même, la confiance est décuplée.
Sécuriser son parcours
Passer de salarié.e à entrepreneur.e signifie prendre des risques ! Difficile dès lors d’improviser un tel changement parce que les répercussions sont nombreuses :
- stabilité financière mise en péril ;
- impact sur la vie de famille et de couple ;
- disponibilité réduite…
Alors la solution idéale pour faire face aux doutes est de sécuriser son parcours. Certaines personnes ont par exemple d’abord cumulé leur activité de salarié.e avec celle de leur création d’entreprise. C’est ce que l’on appelle développer un side-project. L’intérêt est de tester le modèle de votre business et de garder un filet de sécurité. D’autres attendent de signer une rupture conventionnelle pour bénéficier des indemnités pôle emploi, quand d’autres encore bénéficient du soutien indéfectible du salaire de leur mari !
Pour ma part, j’ai conservé une activité à temps partiel la 1ʳᵉ année (un CDD qui m’a permis de repousser mes droits pôle emploi) et j’ai entamé un parcours de formation pour obtenir un titre professionnel de community manager. Diplôme reconnu par l’État, celui-ci m’assure un retour possible en entreprise si mon activité n’était plus pérenne. En parallèle, je me suis formée en rédaction web pour rapidement monter en compétences.
Établir son SWOT
Vous connaissez cet acronyme ? Strengths, Weaknesses, Opportunities et Threats. Bon, comme je ne suis pas vraiment bilingue, en français cela donne : Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces. L’objectif du SWOT est d’établir un diagnostic de votre projet à l’instant T. En réalisant cet état des lieux, vous pouvez mesurer la faisabilité de votre activité , anticiper les besoins et chasser vos doutes !
Voilà à quoi ressemblait mon SWOT :
Fixer des objectifs à court terme
Se fixer des objectifs, c’est bien, mais à court terme , c’est mieux. L’environnement évolue tellement vite que se donner des échéances de façon progressive est réconfortant. Et puis de toute manière je suis incapable de me projeter à plus de 3 mois ! J’aime l’idée d’adapter mon entreprise au gré des évènements et de mes envies.
Pour cela j’utilise :
- la méthode SMART : encore un acronyme ! C’est formuler des objectifs Simples – Mesurables – Atteignables -Réalistes – Temporellement définis pour qu’ils aient le plus de chances d’être atteints ;
- l’état d’esprit Kaizen : je vous explique tout dans l’un de mes posts Instagram 😉
Il ne vous reste ensuite plus qu’une seule chose : passer à l’action !
Et rappelez-vous : Mieux vaut fait que parfait. Aux oubliettes le perfectionnisme et les excuses non valables pour oser se lancer !
2. Se structurer : l’incontournable pour passer de salariée à entrepreneur.e
Étape à ne pas négliger. En effet, se structurer donne un cadre rassurant (enfin pour moi en tout cas). Mais il y a bien sûr plein de façons de se structurer, l’important étant de se sentir en phase avec le cadre que l’on souhaite donner à son business.
Identifier son client idéal
Sans doute est-ce la première question à se poser. Avec qui j’ai envie de travailler ? Quelles sont les valeurs que je souhaite retrouver dans mes collaborations ? Dans quels domaines d’activité j’ai envie d’apporter mon savoir-faire ? La problématique du client idéal est discutable alors je vous laisse consulter les mines d’informations disponibles sur le web.
Observer son environnement concurrentiel
Cette phase d’observation est toujours utile, car elle permet d’identifier vos concurrents directs et indirects. En analysant ce qui fonctionne pour les uns et ce qui est moins bien pour les autres, vous affinerez votre démarche entrepreneuriale. Établir un benchmark concurrentiel donne aussi de l’inspiration.
Déterminer son positionnement
Savez-vous précisément quelle est votre offre et comment vous allez la vendre ? Voilà tout l’intérêt de déterminer son positionnement. On parle aussi de “marketing mix” ou de politique des “4P”, un concept qui fixe vos décisions et actions marketing.
Dans le détail, il s’agit de déterminer votre :
- produit ou prestation de service ;
- politique tarifaire ;
- promotion ou communication ;
- place ou sphère de développement de votre activité ;
Constituer sa base documentaire juridique et administrative
Ce n’est pas la partie la plus rigolote ni la plus facile… Mais indispensable pour savoir où l’on va et proposer un cadre de référence à vos clients. Lorsque j’ai commencé, je vous avoue que tout n’était pas ok alors au fil des semaines et des mois , j’ai travaillé sur cet aspect de mon entreprise.
Ce que j’ai mis en place :
- Des supports pour mes clients ;
- Mes conditions générales de vente ;
- Un contrat de prestation “type” ;
- Des process de création…
J’ai aussi apprivoisé de nouveaux outils pour mieux m’organiser et vider mon cerveau, investi dans des formations (Pinterest, SEO, Notion, Canva…) et des logiciels utiles à mon business. Sans oublier mon 1er vrai (et gros) investissement réalisé grâce au chèque numérique du gouvernement : mon identité visuelle ! Grâce à Anaëlle du Studio Pépin de Pêche j’ai une charte graphique et un logo qui me ressemblent.
3. Trouver ses premiers clients
C’est le nerf de la guerre 😀 Habituée à une logique de prospection dans mes précédentes expériences professionnelles, cette étape a été décisive pour moi. Je savais que je ne voulais pas démarcher les clients alors j’ai opté pour l’inbound marketing. Autrement dit, j’ai mis tout en œuvre pour que les clients viennent naturellement à moi.
Comment ?
- en développant mon compte Instagram ;
- en optimisant mon profil LinkedIn et en créant du contenu régulièrement ;
- en rejoignant des groupes d’entrepreneurs (ne restez jamais seul !) ;
- en activant mes réseaux.
4. Vendre
Saviez-vous que 57% du process d’achat se faisait avant même de parler à un commercial ? Nous sommes tous des clients aguerris, extrêmement bien renseignés (merci le web), exigeants et très attachés à la preuve sociale. Alors vendre n’est pas toujours un jeu d’enfant et ne s’improvise pas. Pour vous donner toutes chances de réussir vos rendez-vous clients, je dirais qu’il est important de :
- maitriser son sujet ;
- faire preuve d’écoute et d’empathie ;
- préparer ses entretiens (audit client, étude des besoins) ;
- montrer la solution adaptée.
5. Fidéliser
Vous y êtes presque… Comment dès lors fidéliser vos clients et vous assurer des collaborations durables ? Eh bien misez sur l’expérience client ! Faites vivre une aventure unique à vos clients pour qu’ils n’aient pas envie de se séparer de vous (ils aiment votre réactivité, votre patience, votre pédagogie, votre humour…). Ainsi, ils deviendront vos meilleurs ambassadeurs. Un travail soigné, des process clairs, des petites attentions… voilà le secret d’une jolie collaboration.
Pour résumer
Je suis arrivée au bout de ces 5 étapes et s’il y a bien une chose que je retiens, avec le recul, c’est le fait d’être bien entourée et d’avoir su me rapprocher des bonnes personnes. Parce qu’il y a des jours où tout va bien et d’autres où c’est plus compliqué, où on a envie de tout arrêter… L’entrepreneuriat reste un travail d’équipe !
Finalement, quelle est selon vous l’étape la plus difficile ?
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